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lundi 19 décembre 2011

Départ d'Iraq

Les Américains quittent l'Iraq, la queue basse, en laissant un pays dévasté en proie aux religieux attardés et fanatiques.
Ce pays qui, sous l'impulsion du baassisme, avait réussi peu ou prou — il y a des pesanteurs dures à vaincre — à s'extirper de la gangue islamique, qui avait connu des avancées sociales que l'on ne peut pas nier, quoi que l'on pense de feu Saddam Hussein, a néanmoins, grâce aux USA réussi un exploit, celui d'inventer le voyage dans le temps . Dans le passé bien entendu.

Je me demande depuis plusieurs années, et les récents "printemps" semblent confirmer mes interrogations, si le véritable but des USA n'a pas été, dès le début, de casser les régimes arabo-musulmans qui avaient fait un ou plusieurs pas sur le chemin d'un progressisme susceptible de favoriser l'émergence d'un nationalise arabe. Si c'est cela, leur mission a été une parfaite réussite. Les mondialistes, alliés à l'obscurantisme islamique ont vaincu !
Certes l'Iraq, comme la Tunisie, l'Egypte, ou la Syrie et a fortiori la Libye,  n'était pas un modèle de démocratie à l'occidentale. Mais  il est des temps et des régions où l'on demande d'abord la paix, ensuite la paix et le reste après.
Désormais, il n'y a plus de reste et il n'y a plus de paix  et si elle revient, son poids sera encore plus pesant que sous la période de Saddam Hussein, lequel se contentait de museler ses opposants. Dans le futur régime il ne fera pas bon ne pas être musulman, ou Sunnite ou Chiite selon les endroits, ou persophone ou arbophone ou kurdophone ou bédouin ou citadin ... j''imagine que l'on peut dérouler ce schéma sur plusieurs longueurs. Et ne parlons même pas du calvaire des Chrétiens.

Sur le plan intérieur, aux USA, la guerre d'Iraq a réveillé les vieux démons du Viet-Nam. On est assez loin de l'élan patriotique de l'après 2001, qui faisait considérer que tout ceux qui ne suivaient pas l'Amérique étaient des traîtres (dont nous, vieille tradition anglo-saxonne) .
La guerre d'Iraq a enrichi les pourvoyeurs en matériel et denrées, de l'armée américaine, mais a encore alourdi la dette des USA. Cela n'est jamais évoqué, mais je doute qu'on ne puisse pas lui attribuer une bonne part dans le déclenchement de "la crise".
Enfin, la guerre d'Iraq, a fragilisé à l’extrême, la domination militaire des pays occidentaux, ce qui est une source d'instabilité planétaire. La guerre d'Afghanistan et celle de Libye ont confirmé cela malgré les apparences trompeuses de victoire en Libye.
Il est désormais démontré qu'en cas de guerre asymétrique entre des pays de niveaux technologique et culturel vraiment très différents, les armées occidentales et a fortiori l'armée américaine, peuvent renvoyer un pays à l'âge de pierre ou presque, mais ne sont pas en mesure de tenir durablement le terrain, ce qui depuis la plus haute Antiquité est le seul signe tangible de victoire militaire. Ce qu'avaient parfaitement réussi les armées occidentales du XIXe siècle, les armées occidentales du XXIe ne peuvent plus le faire. L'idéal ni les motivations spirituelles ne sont plus là.
On ne meurt pas pour un chiffre d'affaire ni pour des banques mondiales.


2 commentaires:

  1. Je crois aussi que la modernisation des moyens de communications est en faveur des insurgés dans ces guerres asymétriques : on peut vivre dans la montagne et se tenir au courant des prêches d'Al Qaida à l'autre bout de la Terre.

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  2. oui, ça se voit bien lorsqu'on regarde les reportages tournés chez les Talibans par exemple

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